Restauration de l’aqueduc Saint-Clément

Depuis la fin de son exploitation, l’ouvrage n’était plus entretenu et plusieurs tronçons de l’aqueduc disparaissaient sous l’urbanisation galopante de la ville. Puis, dans les années 1990, des bénévoles ont commencé à remettre en état ses abords et ses accès, afin de le rendre à nouveau visible et de permettre le cheminement. Sur ces deux communes, la quasi-totalité du parcours était enfouie sous une végétation envahissante, le reste étant menacé par l’urbanisation. En revanche, le magnifique pont « Arceaux de la Lironde », a pu être inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1994, grâce à l’action de l’association. Parmi les ouvrages enfouis sous la végétation se trouve le bâtiment de la Grande Source de Saint-Clément, très dégradé, d’où la nécessité de le restaurer aujourd’hui.

Les travaux de restauration sont à effectuer sur deux ouvrages situés sur la commune de Saint-Clément-de-Rivière avant qu’ils ne soient trop dégradés : le bâtiment principal de protection de la grande source et un regard situé à proximité. Le regard d’embranchement, unique en son genre, date de 1762.. Son aspect esthétique est indiscutable avec un toit taillé en forme de diamant et montre l’importance de ce regard par rapport aux 70 autres présents sur l’itinéraire, aux formes beaucoup plus sommaires.
L’aqueduc Saint-Clément, situé dans l’Hérault, relie la Grande Source de Saint-Clément-de-Rivière au Château d’eau de la promenade du Peyrou à Montpellier. Son tracé total est d’environ 14km.

Dès le XIIIème siècle, plusieurs projets ont été élaborés afin d’acheminer de l’eau issue de sources extérieures à Montpellier vers la ville. En 1751, la décision est prise par le conseil de ville de Montpellier, de construire un aqueduc entre 1753 et 1765 afin d’alimenter la ville en eau. Henri Pitot, ingénieur en hydraulique français, est chargé de sa réalisation.