Restauration du grand cloître de la Chartreuse de Neuville

Fondée en 1325 par le comte de Boulogne, la Chartreuse Notre-Dame-des-Prés, traversa des temps agités (attaque de Charles Quint et Henri VIII en 1537, puis par les Huguenots en 1584…). Elle est vendue à la Révolution. La Chartreuse est reconstruite à partir de 1872 par l’architecte Clovis Normand (1830-1909), en respectant la structure initiale du site. Elle connaît alors trente années de développement. L’église est consacrée en 1875 par l’évêque d’Arras. Les Chartreux deviennent imprimeurs pour toutes les chartreuses de l’Ordre et constituent une riche bibliothèque. Mais, expulsés en 1905, ils s’exilent à l’abbaye de Parkminster (Royaume-Uni) en emportant leurs livres.

Durant le 20e siècle, la Chartreuse subit des destins divers. Sanatorium en 1907, elle devient un phalanstère d’artistes et ouvriers de 1908 à 1912 (présidé par Anatole France et Jules Renard). Ses murs abritent ensuite un hôpital de guerre, puis un hospice dans les années 1950.

Deux clochers dominent l’espace, l’église et l’horloge, soit l’esprit et le temps. Un beau symbole pour ce lieu qui porte l’héritage d’un humanisme économique européen, associant les questions de sens et une contribution pratique aux problèmes quotidiens. Ce site accueille aujourd’hui de nombreuses manifestations culturelles, la Chartreuse a d’ailleurs été labellisée Centre Culturel de Rencontres par le Ministère de la Culture en 2019. La Chartreuse propose aux scolaires, de la maternelle à l’enseignement supérieur, de nombreux ateliers. Enfin, elle abrite un jardin Vavilov.

Le chantier de restauration soutenu par la Fondation concerne la restauration du Grand Cloître comprenant le cimetière des moines et ses deux chapelles attenantes.