Patrimoine bâti
Un nouveau pont aux boules d’or par Jean-Michel Othoniel
Fiche du
projet Fiche du projet
Porteur du projet
Fondation Essonne Mécénat
Département
Essonne
Année
2020
Localisation
Méréville
Projet soutenu avec la Caisse régionale
Ile-de-France
Afin de renouer avec l’esprit qui a présidé à la création du pont aux boules d’or au sein du domaine de Méréville, le porteur de projet s’est attaché la collaboration de Jean-Michel Othoniel pour créer une nouvelle « folie ».
Classé Monument Historique à la fin des années 70, le Domaine de Méréville, situé au sud de l’Essonne, constitue un exemple remarquable, le plus grand d’Europe, de jardin pittoresque ou anglo-chinois réalisé fin XVIIIème. Dessiné par les plus grands architectes paysagistes de l’époque pour le marquis de Laborde, le parc est composé de « scènes » paysagères dévoilant grottes, lacs, cours d’eau et de fabriques. Le Domaine a été rouvert au public en 2018 et a obtenu le label « Jardin remarquable » du Ministère de la Culture. En 2019, il a accueilli près de 20 000 visiteurs.
Recréer un pont aux boules d’or
Imaginé au XVIIIème siècle, dans le goût chinois, le Pont aux boules d’or, en bois, devait son nom aux boules dorées qui ornaient ses extrémités et qui ont depuis disparu. Au XIXème siècle, cette passerelle a été remplacée par une structure métallique en fonte, réalisée à l’époque pour des raisons plus fonctionnelles qu’ornementales, loin de l’esprit de l’ouvrage d’origine. Avec la nouvelle passerelle, respectant l’œuvre de Bélanger, Jean-Michel Othoniel conserve la silhouette de la passerelle du XVIIIème siècle peinte par Hubert Robert mais s’en distingue par la création d’un garde-corps constitué de 24 perles et 24 anneaux dorés à la feuille d’or ainsi que de 3 000 perles d’inox poli-miroir. L’artiste a proposé de recréer un ouvrage qui suscite l’émerveillement avec des boules et des anneaux dorés à la feuille d’or, préservant l’identité et l’authenticité du pont aux boules d’or.
Une collaboration avec des ateliers d’excellence
Par le jeu des perspectives, les boules dorées attireront l’œil et évoqueront l’orientalisme tant apprécié au XVIIIème siècle. Pour le projet, le Studio Othoniel s’entoure d’artisans d’excellence : fabricant, polisseur et doreur des perles et anneaux, qui forment des jeunes à leurs métiers d’excellence.
Jean Michel Othoniel a imaginé une œuvre contemporaine tout en préservant l’identité et l’authenticité du pont aux boules d’or.
Le saviez-vous ?
Jean-Joseph Laborde, par la suite marquis de Laborde est un négociant et banquier français (1724-1794). Responsable d’une société internationale dès l’âge de vingt ans, Laborde fut, dix ans plus tard, parmi les hommes les plus riches de France. A la tête d’un empire commercial international, il peut financer presque à lui seul la guerre de Sept Ans et porter au même moment sur ses épaules le ministère de son ami le duc de Choiseul. Devenu conseiller de Louis XV, il est nommé fermier général et enfin banquier de la couronne. Il achète en 1784 le petit château de Méréville, où 700 ouvriers travaillent dix ans à l’élaboration d’un grand parc paysager planté d’espèces rares acclimatées, qualifié d’oasis par Chateaubriand. Parmi les artistes embauchés : François-Joseph Bélanger, qui a construit en deux mois Bagatelle, Hubert Robert, peintre paysagiste, l’ébéniste Jean-François Leleu, le peintre Claude Joseph Vernet, le sculpteur Augustin Pajou …
Ce nouveau pont s’inscrit dans un programme d’investissements conséquent, en s’attachant principalement au parc et à ses fabriques, pour en faire bénéficier le plus large public. Pour ce faire, le porteur de projet met tout en œuvre pour respecter l’histoire et le savoir-faire lié à la restauration d’un tel patrimoine. Enfin, il s’est attaché une illustre marraine en la personne de Catherine Deneuve.
Plus d'information
Site du domaine de la Fondation Essonne Mécénat : http://www.essonne.fr/essonne-mecenat/