La collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie, un fleuron de l’architecture gothique

Un panorama du style gothique

La collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie a été construite entre 1150 et 1359 sur des fondations du IXe siècle. Sa construction suit les différentes phases de l’évolution du style gothique. Les parties inférieures, assez simples, appartiennent au premier art gothique. Le portail de la Résurrection et le très beau portail de la Vierge remontent à cette période. Les constructions datées de 1170-1175 témoignent du deuxième âge. Construite en 1210, la grande rose est l’une des plus anciennes de France. Elle représente le Jugement dernier. Enfin, vers la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle, la Collégiale est dotée de chapelles.

Du pillage de la Révolution à la restauration du XIXe siècle

La Collégiale était comprise dans l’enceinte du Château royal de Mantes, qui fut détruit au XVIIIe siècle. A la Révolution, l’édifice est pillé, la statuaire et le portail sont martelés. De 1851 à 1855 l’architecte Durand, élève de Viollet-le-Duc, fit remonter la tour nord à l’identique de la tour sud, et relia les deux tours par une galerie de colonnettes. Etroitement liée au paysage et à l’histoire de Mantes, la Collégiale est l’un des symboles de la ville. Elle a été classée Monument Historique dès la première liste établie en 1840 par Prosper Mérimée.

Restaurer le chevet de la Collégiale

La Collégiale est dans un état alarmant. Le bâtiment souffre de défauts d’étanchéité, de désordres structurels, et d’une colonisation végétale dégradant les joints et aggravant les fissures existantes. Après une restauration d’urgence, la Ville prévoit un programme de travaux en sept phases. Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat et la Fondation Crédit Agricole – Pays de France soutiennent la première phase de restauration qui concerne le chevet de la Collégiale et durera plus de deux ans.