Patrimoine bâti
Sauver une église romane en péril à Saint-Julien-d’Arpaon
Fiche du
projet Fiche du projet
Porteur du projet
Association des Amis de l’Aigoual, du Bougès et du Lozère
Département
Lozère
Année
2017
Localisation
Saint-Julien-d'Arpaon
Projet soutenu avec la Caisse régionale
Languedoc
Au cœur du parc naturel régional des Cévennes, le hameau de Saint-Julien-d’Arpaon abrite une église romane à l’architecture remarquable.
L’église fut construite au XIIe siècle sur le modèle de la basilique de Brioude. Elle se trouve sur une butte, au bord de la route sinueuse montant au village. L’édifice est à la croisée de nombreux chemins, parmi lesquels le célèbre Chemin de Stevenson entre Le-Puy-en-Velay et Alès (GR 70).
Une église à l’architecture rare en Lozère
Cette construction romane en schiste, entourée de son cimetière, possède un clocher-mur et une couverture en lauzes de schiste typiques du Gévaudan. Mais son architecture remarquable, caractérisée par un chœur quadrangulaire au chevet plat, est rare en Lozère. Des fresques sont encore visibles dans l’une des chapelles latérales. Elles représentent une croix et un semis d’étoiles aux couleurs d’ocres jaune ou rouge. Un décor de feuilles d’acanthes orne les panneaux latéraux.
Une histoire violente
L’Abbé inquisiteur François de Langlade du Chayla prêcha pour la dernière fois dans cette église, la veille de son assassinat, le 24 juillet 1702, au Pont-de-Montvert, à 19 km plus au nord. Ce fut le début de la révolte des Camisards.
La révolte des Camisards
Le 24 juillet 1702, une soixantaine d’hommes pénètrent au Pont-de-Montvert pour délivrer les protestants détenus et torturés par l’abbé François de Langlade du Chayla. Un coup de feu blesse l’un d’entre eux. Ils enfoncent la porte, libèrent les prisonniers et mettent le feu. L’abbé qui tente de fuir par une fenêtre est rattrapé et tué. Ce meurtre marque le début de la guerre des Cévennes ou révolte des Camisard.
Source : Bourreau ou martyr ? L’abbé du Chayla (1648-1702). Robert Poujol, Nouv Presses du Languedoc, Sète, 1986.
Un monument roman en péril
L’église romane est en piteux état. La couverture en lauzes de schiste ainsi que la belle voûte sont endommagées, les vitraux ont disparu, le lierre rampe sur les murs, ce qui engendre des désordres structurels sur le bâtiment et détériore les fresques. Le projet soutenu par la Caisse régionale du Languedoc et la Fondation Crédit Agricole – Pays de France va permettre de restaurer les élévations extérieures et des couvertures de la nef et du clocher-mur. Ces travaux permettront de sécuriser le bâtiment en attendant la restauration de l’intérieur.
