Le viaduc de Caroual, un ouvrage d’art novateur à Erquy

Cet ouvrage a été conçu par Louis Harel de la Noë, ingénieur en chef du service des Ponts et Chaussées des Côtes du Nord (désormais Côtes d’Armor), sur le tracé de l’une des lignes du réseau secondaire des chemins de fer des Côtes du Nord. Pour la construction du ce réseau, Harel de la Noë décide dès 1912 d’utiliser le béton armé, matériau novateur, solide, et durable mais également d’un coût de revient moindre.

L’un des premiers ponts préfabriqués

Ce viaduc est composé d’un ensemble d’éléments préfabriqués et assemblés sur place, comme ses arches standardisées de 12 mètres de portée. Mais sa caractéristique principale reste son imposante arche centrale de 45 mètres de portée et de 70 tonnes, coulée sur place au cours des années 1915 et 1916. Après avoir transporté des milliers d’estivants, d’amateurs de baignade et de nature, la ligne du petit train des « Côtes du Nord » est abandonnée en 1948 et signe la fin de l’exploitation du viaduc. Toutefois, le pont était encore ouvert à la promenade il y a peu, offrant un point de vue imprenable sur la plage de Caroual.

Un ouvrage en mauvais état

Les structures en béton et les armatures métalliques sont dégradées à cause de l’environnement direct, de la qualité du béton utilisé et de l‘absence d’entretien régulier après l’arrêt de l’exploitation. Un délai trop long avant le début des restaurations pourrait menacer la structure entière. La Fondation Crédit Agricole – Pays de France et le Crédit Agricole des Côtes d’Armor soutiennent le projet de restauration porté par l’association des Amis du Viaduc de Caroual. Après restauration, son aménagement en voie verte et sa réouverture au public contribueront au dynamisme touristique de la commune d’Erquy. Il s’insérera dans le réseau des chemins de promenade aménagés faisant la réputation de la commune, classée station de tourisme depuis 2016.