Patrimoine industriel, agricole et maritime
La conserverie Le Gall, témoin de l’histoire économique et sociale de Loctudy
Fiche du
projet Fiche du projet
Porteur du projet
Commune de Loctudy
Département
Finistère
Année
2017
Localisation
Loctudy
Projet soutenu avec la Caisse régionale
Finistère
Pendant plus de 100 ans, les ouvrières de la conserverie de poissons Le Gall ont préparé des conserves de sardines et de langoustines. La conserverie va bientôt reprendre vie grâce à sa transformation en centre d’interprétation.
La conserverie Vallière, devenue Alexis Le Gall en 1917, a été construite en 1901, rue de La Grandière, à proximité immédiate du port de Loctudy et de l’estuaire. Maintenue dans son état d’origine, elle est l’unique témoin de cette épopée industrielle en France, ce qui explique son inscription comme Monument historique en 2014.
Dans les années 1920, l’usine est prospère et emploie une soixantaine de salariés, essentiellement des femmes. Elle est agrandie, dotée d’un étage supplémentaire, d’un séchoir, de sertisseuses et d’un autoclave. L’acétylène est remplacé par la vapeur à l’électricité, les « bouillottes » par les premiers autoclaves et les soudeurs par les sertisseuses. Mais dès les années 1930, la concurrence étrangère s’accroît, et l’usine ferme en 1955.
Le site comprend aujourd’hui une belle maison de maître datant de 1890, des ateliers, le laboratoire (des sauces), une cour et un magasin à marée. L’usine en elle-même est constituée d’un bâtiment de quatre travées abritant chacune des étapes différentes de la production. Son principal intérêt réside dans le fait que l’ensemble de son matériel a été conservé en parfait état de fonctionnement.
Un centre d’interprétation pour valoriser l’histoire socio-économique locale
Pour sauvegarder ce patrimoine exceptionnel et transmettre la mémoire technique, économique et sociale de cette activité industrielle, la commune a lancé un projet de restauration du site et de création d’un centre d’interprétation. Le public pourra y découvrir les matériels et collections, les machines de stérilisation et d’emboitage, qui seront également restaurés. Ce projet au double objectif, culturel et de développement touristique, est soutenu par la Fondation du Crédit Agricole-Pays de France et le Crédit Agricole du Finistère.