Patrimoine artistique
Restauration de la section « Métropolitain » du Fonds Guimard
Fiche du
projet Fiche du projet
Porteur du projet
Établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie
Département
Paris
Année
2021
Localisation
Paris
Projet soutenu avec la Caisse régionale
Ile-de-France
Des œuvres de Guimard visibles pour la première fois du public.
Le musée d’Orsay détient dans ses collections un pan capital du patrimoine culturel et architectural parisien et français : le fonds Hector Guimard, unique en son genre, qui conserve, au sein d’une section « Métropolitain », l’ensemble des dessins ayant trait à l’aménagement du métro parisien. Cette section dédiée au « Métropolitain » se compose d’une centaine de dessins et représente la partie la plus importante du fonds en terme d’Histoire de l’Art.
Hector Guimard
Né à Lyon en 1867, l’architecte Hector Guimard est élève de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs, puis de l’école des Beaux-Arts de Paris et devient l’une des figures les plus importantes de l’Art Nouveau en France à la fin du XIXe siècle. A l’époque, l’Art Nouveau élabore un style contemporain né d’une double volonté : donner leurs lettres de noblesse aux matériaux produits par le développement de l’industrie, de la fonte notamment, et employer des formes organiques évoquant la végétation. L’Art Nouveau touche tous les arts : architecture, peinture, sculpture, vitrail, arts graphiques, arts décoratifs…jusqu’à l’aménagement des stations du tout nouveau métro parisien.
En 1899 un concours est lancé pour dessiner l’identité, les structures et les mobiliers urbains de ce nouveau réseau de transport. L’Art Nouveau plaît à la majorité du conseil et à Adrien Bénard. Les plans de Guimard sont approuvés en février 1900.
Côtoyées quotidiennement par des millions de personnes, les « bouches de métro » d’Hector Guimard sont aujourd’hui protégées au titre des monuments historiques, photographiées et admirées par des milliers de personnes par jour, parce que devenues emblématiques de Paris.
Au lendemain de la Première Guerre Hector Guimard obtient du ministère des Beaux-Arts d’entreposer ses dessins dans un « hangar » contigu à l’Orangerie du parc de Saint-Cloud où ils furent oubliés !
Conséquence désastreuse à son dépôt sans façons, le fonds Guimard et sa section « Métropolitain » plus particulièrement, est aujourd’hui dans un état de conservation très dégradé. Les conditions critiques de conservation des dessins pendant cinquante ans ont causé de nombreuses altérations.
La Fondation soutient le projet de restauration de la section « Métropolitain » du fonds Hector Guimard : 100 dessins dont des très grands formats, dédiés au métro parisien, les plus importants du fonds pour l’Histoire de l’Art.
Dans le cadre de ce projet, le musée d’Orsay et de l’Orangerie s’associe à l’Institut National du Patrimoine (INP). Ce partenariat permettra à des étudiants spécialisés dans les arts graphiques d’étudier et de mettre en pratique leurs enseignements sur des œuvres issues des collections nationales.