Patrimoine artistique

Restauration du tableau « le Duc d’Orléans pose la première pierre du pont-canal d’Agen »

Fiche du
projet
Fiche du projet

Porteur du projet

Association pour le rassemblement et l’initiative autour du musée d’Agen

Département

Lot-et-Garonne

Année

2021

Localisation

Agen

Projet soutenu avec la Caisse régionale

Aquitaine

Ce tableau emblématique pour le patrimoine de la ville en cours de restauration. C’est une illustration du talent de Joseph-Désiré Court et un témoignage du passage du duc d’Orléans à Agen.

La restauration du tableau « La pose de la première pierre du pont-canal », peint par Joseph-Désiré Court, peintre favori du roi Louis-Philippe, célèbre un moment marquant dans l’histoire agenaise : la venue de l’héritier du trône, le duc d’Orléans, en 1839 et sa participation à la pose de la première pierre du pont-canal, un des ouvrages d’ingénierie les plus importants du canal d’entre-deux-mers.

Ce tableau exceptionnel pour le patrimoine de la ville, premier grand portrait de groupe conservé à Agen, se trouve dans un état de conservation très dégradé, voire préoccupant et nécessite une intervention. Suite à cette opération, il redeviendra une des pièces maîtresses du Musée (tableau le plus vaste actuellement présenté dans le parcours permanent). Enfin, l’œuvre constitue un rare exemple de la représentation du patronage du duc d’Orléans, figure importante de la vie artistique du XIXe siècle par son mécénat auprès des artistes de l’époque.

 

Joseph-Désiré Court (1797-1865)

Court fut, de la Restauration jusqu’au Second Empire, l’un des peintres les plus en vue au Salon de Paris pour ses tableaux d’histoire, ses portraits et ses scènes de genre. D’origine rouennaise, il fut l’élève d’Antoine-Jean Gros (1771-1835). Lauréat du Prix de Rome en 1821, il a parfait son apprentissage artistique en Italie jusqu’en 1827, année de l’envoi en France de sa Mort de César, chef-d’œuvre qui lui valut, à trente ans, une réputation justement méritée de peintre d’histoire.

Auréolé de ce succès, en pleine émergence du mouvement romantique, l’artiste reçut son lot de commandes officielles. La fortune critique l’éloigna cependant de la peinture d’histoire qui lui fit connaître plus tard des revers cuisants, à l’instar du tableau d’Agen. Il approfondit alors sa pratique de la scène de genre mais surtout du portrait, genre dans lequel il s’illustra brillamment.

Le tableau représente cette cérémonie de la pose de la première pierre par Ferdinand-Philippe (1810-1842), duc d’Orléans, fils aîné de Louis-Philippe Ier. A l’initiative du député du Lot-et-Garonne Pierre-Sylvain Dumon (1797-1870), commande fut passée dès l’année suivante d’un tableau monumental afin d’immortaliser l’événement mais aussi d’illustrer le principe d’hérédité de la monarchie constitutionnelle. Le tableau permet d’identifier les principaux participants à la scène : politiques, préfet, magistrats, fonctionnaires et hommes d’art alignés en frise autour de la figure tutélaire de l’infortuné héritier du trône, décédé accidentellement depuis déjà deux ans lors de la livraison par Court, en 1844.

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