Patrimoine artistique

Restauration des décors peints de la Villa Viardot

Fiche du
projet
Fiche du projet

Porteur du projet

Commune de Bougival

Département

Yvelines

Année

2021

Localisation

Bougival

Projet soutenu avec la Caisse régionale

Ile-de-France

Demeure emblématique de Bougival, la Fondation s’engage pour rendre son lustre aux salons central et latéral de la Villa.

Bougival présente de nombreux lieux et monuments qui montrent en particulier l’intérêt porté à ses cours d’eau ponctués d’îles, d’abord comme point de captage pour la machine de Marly, puis au XIXe siècle comme lieu de villégiature et de promenade, notamment pour les impressionnistes qui ont peint les bords de Seine avec l’arrivée du chemin de fer.

En témoignent encore la « Datcha » construite dans les années 1870 par l’écrivain Ivan Tourgueniev, des tableaux comme La Seine à Bougival peint en 1876 par Alfred Sisley ou encore l’œuvre de Berthe Morisot qui passe là l’été en famille, dans sa maison de campagne, à partir de 1880. La villa de la cantatrice Pauline Viardot est un des joyaux de la commune.

Pauline Viardot (1821-1910)

Elle a occupé une place prépondérante dans la France et l’Europe musicales du 19ème siècle et du début du 20ème. Elle naît à Paris dans une famille de chanteurs : son père, le ténor espagnol Manuel Garcia, grand pédagogue, créateur du rôle du Comte Almaviva dans le Barbier de Séville de Rossini, a formé toute une lignée de chanteurs, à commencer par ses deux filles, Maria et Pauline. L’aînée Maria Garcia, devenue après son mariage, Maria Malibran, La Malibran, icône des scènes européennes et étoile filante de l’Opéra Romantique, meurt prématurément à 28 ans des suites d’une chute de cheval.

La plus jeune, Pauline, « irrésistible laide » aux dires de Saint-Saens, tout aussi douée que sa sœur aînée, se destinait plutôt au piano (elle avait pour professeur le jeune Franz Liszt dont elle tomba éperdument amoureuse et qui restera un ami fidèle). Elle se produit en concert en tant que jeune virtuose, puis commence en 1837 après la mort de sa sœur, sous l’impulsion de sa mère, une nouvelle carrière de chanteuse lyrique. Devenue Pauline Viardot après son mariage avec Louis Viardot alors directeur du Théâtre des Italiens, elle se fait un nom, malgré la constante comparaison avec sa sœur et est acclamée sur toutes les grandes scènes européennes. Egalement compositrice, elle écrit pour la voix des mélodies, des adaptations pour voix et piano de pièces de Chopin, met en musique des poèmes de Tourgueniev, compose des opérettes. Ses salons de Paris ou de Baden Baden sont des hauts-lieux du monde culturel et musical.
Elle travailla avec un très grand nombre d’artistes, musiciens ou écrivains, interpréta les plus grands compositeurs d’opéra de Mozart à Rossini, mais fit aussi connaitre de jeunes compositeurs contemporains comme Gounod, Massenet, Saint-Saens ou Fauré. Elle eut également à cœur de faire redécouvrir des musiciens dits anciens ou alors démodés comme Bach ou Gluck. Musset voulut l’épouser, Tourgueniev fut son âme sœur jusqu’à sa mort et George Sand, sa grande amie, lui dédia son roman Consuelo inspiré de la vie et de la personnalité de la cantatrice.

La maison est fermée au public depuis 2015, la Mairie a décidé de la faire renaître et revivre. Les diagnostics préalables aux travaux ont permis la découverte de décors peints dans le salon latéral, qui sont venus s’ajouter aux décors peints déjà connus du salon central inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1980.

La Fondation soutient la restauration de la villa et en particulier celle des décors peints des salons.

L’opération s’inscrit notamment dans le cadre de la création du Centre européen de Musique, pôle culturel et musical qui sera situé à Bougival et dont la villa Viardot sera, avec la maison de Georges Bizet, l’épicentre. Le chantier se déroulera en juin 2021 et mars 2022.

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