Patrimoine artistique
Restauration de la Maison Pierre Loti
Fiche du
projet Fiche du projet
Porteur du projet
Ville de Rochefort
Département
Charente-Maritime
Année
2021
Localisation
Rochefort
Projet soutenu avec la Caisse régionale
Charente-Maritime Deux-Sèvres
Parce que ce lieu est incontournable à Rochefort, la Fondation soutient la restauration de la salle renaissance et la création d’un fac-similé.
Fermée depuis 2012, la maison Pierre Loti accueillait 26 000 visiteurs chaque année.
Elle compte 20 pièces et 3 000 objets. Cette demeure est classée Monument Historique depuis 1990 et a reçu le label « Maison des Illustres » en 2011.
Pierre Loti (1850 – 1923)
Pierre Loti, né Julien Viaud, naît à Rochefort en 1850 dans une famille modeste. En 1865, il s’inscrit en classe préparatoire à Paris et entre à l’École navale en 1967. Devenu rapidement officier de marine, il découvre l’Algérie, l’Amérique du Sud en 1869, puis l’île de Pâques et Tahiti en 1871. C’est à Tahiti que la reine Pomaré le surnomme Loti, nom d’une fleur tropicale. En 1877, il découvre la Turquie et tire un premier texte des notes de son journal, « Aziyadé », publié en 1879 sans nom d’auteur. La suite, « Fantôme d’Orient », est publiée en 1892.
En 1881, il publie son premier roman signé du pseudonyme Pierre Loti, « Le Roman d’un Spahi », inspiré de son voyage au Sénégal. De son séjour à Tahiti, il tire « Le Mariage de Loti » publié en 1882, qui le rend célèbre. Suit « Mon frère Yves », publié en 1883. En 1886, l’écrivain connaît un grand succès avec « Pêcheurs d’Islande », tout comme avec « Madame Chrysanthème » en 1887. En 1891, il est élu à l’Académie française. Il publie, cette même année, un ouvrage autobiographique, « Le Livre de la pitié et de la mort ». Très attaché au Pays basque, Pierre Loti s’en inspire et publie « Ramuntcho » en 1897. En 1906, avec « Les Désenchantées », l’écrivain connaît un autre grand succès. Un prix récompensant le meilleur récit de voyage porte aujourd’hui son nom. Il prend sa retraite de la marine en 1910 mais continue à écrire. Il meurt en juin 1923. Des extraits de son journal intime sont publiés post-mortem.
La maison Pierre Loti, héritage familial, est devenue peu à peu le témoin de ses voyages et de ses passions. Il y organise un véritable monde en miniature qui s’impose aux visiteurs par sa théâtralité. C’est une maison d’artiste, la création d’un homme qui reflète sa vision du monde, ses attachements propres et ses partis-pris. Le but est de présenter à ses proches et à ses invités une parcelle de son univers et de ses découvertes, quelque chose qui touche à l’intime, à ses souvenirs, qui exprime ses goûts. Sa demeure est l’une des rares maisons d’écrivains possédant encore son mobilier et ses collections d’origine. En outre, les textiles représentent la collection la plus conséquente. Certains tissus ottomans du 17e ou 18e siècle sont rares et certains restent à rénover.
Cette demeure, une fois restaurée, redeviendra un site de visite incontournable et permettra d’enrichir l’offre touristique locale en complément du Musée d’art et d’histoire de Rochefort, du Musée de la Marine, de La Corderie Royale, des Réserves naturelles et des marais rochefortais.
La Fondation s’engage pour rénover la salle Renaissance, située au rez-de-chaussée de la Maison. C’est notamment dans cette salle que Pierre Loti organisait de nombreuses réceptions.
La Fondation est également engagée pour la création du fac-similé d’une couverture. Longtemps exposée à un éclairement excessif, elle a perdu sa coloration d’origine et ne pourra pas être remise en place. Cependant, étant donné son importance dans le décor, la Ville de Rochefort souhaite en faire réaliser un fac-similé pour le placer dans le parcours d’exposition. Les broderies forment des inscriptions en arabe, issues de quatre types de textes différents : deux fois le nom de Loti et des extraits de trois poèmes distincts, dont la mu’allaqat de ‘Imrul Qays (VIème siècle), poème pré-islamique et deux extraits de poèmes d’Abu’ Ala al-Ma’ari (973-1057) poète et philosophe syrien.