Patrimoine artistique
Rénovation des fresques de l’église Saint Martin
Fiche du
projet Fiche du projet
Porteur du projet
L’association Les amis du Patrimoine Bichancourtois
Département
Aisne
Année
2020
Localisation
Bichancourt
Projet soutenu avec la Caisse régionale
Nord-Est
L’édifice de style Art déco est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis novembre 2018. Les fresques de l’église sont les plus importantes en surface réalisées en France par Louis Mazetier dans les années 30.
L’église Saint Martin est située dans l’Aisne, à Bichancourt. Elle fut construite après la guerre de 1914-1918, sur les plans de l’architecte Charles Luciani, et de nouveau endommagée en 1940. L’église est remarquable pour ses fresques et ses verrières (détruites pour ces dernières) et réalisées par Louis Mazetier.
La restauration de l’église a déjà débuté en 2020 avec un plancher neuf et un nouveau chauffage. Les bases étant assainies, les fresques peuvent désormais être restaurées. Si ce maître décorateur, Vendéen d’origine, a opéré dans plus de 80 églises, Saint-Martin est l’unique dans laquelle il a déployé un décor total, d’une surface totale de plus de 3 000 m², de la nef au chœur, du sol aux voûtes, selon la technique de la fresque, mêlant pigments naturels et œufs frais. Des œufs que lui livraient les habitants de Bichancourt par brouettes entières ! Hélas, des infiltrations d’eau ont endommagé une partie de ce décor qui fresques représentent différents épisodes bibliques tels que le livre de la genèse, la nativité, le chemin de Croix, la résurrection…mais aussi Jeanne d’Arc ou Saint-Martin.
Louis Mazetier (1888-1952)
Issu d’une famille de maçons creusois, il fit ses études à l’école normale de La Roche-sur-Yon. Après une brève carrière d’instituteur, il entra en 1911 à l’école des beaux-arts de Nantes, puis en 1913 à celle de Paris. Durant un séjour dans un sanatorium suisse, en 1918, il fit la connaissance du maître verrier Jean Gaudin, qui, à leur retour en France, lui fit commander par le service des Monuments historiques les cartons de plusieurs verrières de la collégiale Saint-Thiébaut de Thann. À partir de 1922 et jusqu’en 1929, il fournira à l’atelier Gaudin des cartons de mosaïques ou de vitraux qui orneront une quarantaine d’églises..
En 1936, il fut du nombre des douze artistes qui, à la demande du service des Monuments historiques, créèrent pour les baies hautes de la nef de Notre-Dame de Paris des verrières qui furent présentées au pavillon pontifical à l’Exposition Internationale des Arts et Techniques dans la Vie Moderne en 1937.
